dimanche 20 janvier 2008

Les très gros patrimoines croissent plus vite que le reste du marché

D'après une étude du cabinet McKinsey, les individus détenant plus de 30 millions d'euros d'actifs ont vu leur patrimoine croître deux fois plus vite que les autres en 2006. Ils représentent un quart des actifs gérés par les banques.
Les très riches sont l'avenir des banques. D'après la dernière étude du cabinet de conseil McKinsey sur l'industrie de la banque privée en Europe, le segment des individus possédant plus de 30 millions d'euros d'actifs est celui qui croît le plus rapidement. L'étude se fonde sur les données fournies l'an dernier par 105 banques européennes, mais portant sur l'année 2006. Les actifs détenus par cette catégorie de particuliers ont ainsi augmenté de 27 % en 2006, un rythme de progression très supérieur au reste du marché, par ailleurs très attractif pour les banques. La banque privée reste l'une des activités les plus rentables, offrant des marges de 35 % avant impôt et une croissance des revenus de 14 % en moyenne. Le marché est en outre porteur : les actifs gérés par les banques ont crû de 14 % en Europe en 2006.
Les individus détenant plus de 30 millions d'euros investis dans une seule banque, dits UHNW (Ultra High Net Worth), représentent déjà une part importante du marché, puisqu'il pèsent plus du quart des actifs gérés par les banques privées. Par nature, ils sont plus rentables, les commissions perçues par les banques étant calculées en pourcentage des actifs gérés. Il n'empêche. Le patrimoine détenu par ces particuliers a crû près de deux fois plus vite que celui des autres clients des banques privées. Ce qui s'explique en partie par l'enrichissement des individus jusque-là un peu moins riches, les HNW (High Net Worth), ceux dont les actifs étaient inférieurs au million d'euros, qui changent de catégorie.
Des clients " plus durs à servir "
Pour capter cette clientèle, les banques doivent disposer d'une plate-forme solide. " Ces clients sont structurellement plus durs à servir car ils ont besoin de points de contact partout dans le monde, une véritable intégration de la gestion et des produits de banque d'investissement, et des chargés de compte très seniors ", rappelle l'étude.
Par ailleurs, ces clients privilégiés allouent différemment leurs actifs. Ils tendent à préférer les produits plus risqués, tout en recourrant tout aussi fréquemment que les autres aux conseils d'un banquier : 40 % d'entre eux lui délèguent la décision d'investissement ou ont recours à la gestion sous mandat. Au final, le jeu en vaut la chandelle : les banques qui ont misé sur ce segment de clientèle ont affiché des performances supérieures à leurs pairs.
Si tous les riches ne présentent pas les mêmes perspectives de rentabilité, les simples millionnaires - les HNW -, offrent aussi des gisements de croissance. " Près de la moitié des actifs "onshore", des individus détenant plus d'un million d'euros, ne sont toujours pas gérés par des banques privées ", estime l'étude. De quoi occuper les banquiers privés pendant quelque temps.

1 commentaire:

Unknown a dit…

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